LAMO

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laboratoire parisien - 2008-2009

mar. 6 2009

éprouvettes

session 1 - automne 2008

LAMO 1 –
Dimanche 16.10.08 à 15h
Bois de Vincennes
MUSIQUE DE PIEDS, MUSIQUE POUR PIEDS

LAMO 2 –
Dimanche 26.10.08 à 15h
Parc de Bercy
RACLER, GRATTER, FROTTER

LAMO 3 –
Dimanche 02 nov. 08 à 15h
163, rue du faubourg st antoine
INSPIRATION / EXPIRATION

LAMO 4 –
Dimanche 09 nov. 08 à 15h
Viaduc des arts
PROCESSION

LAMO 5 –
Dimanche 16 nov. 2008 à 15h
Jardin Tino Rossi
ORCHESTRE

LAMO 6 –
Dimanche 23 nov. 2008 à 15h
Parc des Buttes Chaumont
ONDES

LAMO 7 –
Samedi 29 nov. 2008 à 15h
163, rue du faubourg Saint Antoine
GRAPHIER - CHOREGRAPHIER

LAMO 8 –
Dimanche 7 déc. 2008 à 15h
Parc de Belleville
REPETITION

LAMO 9 –
Dimanche 14 déc. 2008 à 15h
Passerelle Simone de Beauvoir
CONTEXTE

LAMO 10 –
Dimanche 21 déc. 2008 à 15h
Jardin du Palais Royal
TEXTURE SONORE

session 2 - hiver 2009

LAMO 11 –
Dimanche 11 janvier à 16h
rue de Rivoli / rue Saint-Denis
"partition"

LAMO 12 –
dimanche 25 janvier à 18h
place du Musée d'Orsay
"point-contrepoint"

LAMO 13 –
Dimanche 1er février à 12h30
Passerelle Léopold-Sédar Senghor
"passer, se faire passer"

LAMO 14 –
Dimanche 15 février à 12h30
Marché boulevard Richard-Lenoir
% "accorder, s'accorder"

LAMO 15 –
Dimanche 22 février à 15h
Place du marché Sainte-Catherine (M° Saint-Paul)
"seuil solitude soliste"

LAMO 16 –
Dimanche 1 mars 15h15-16h30
métro Barbès Rochechouart
"tempi"

LAMO 17 -
Dimanche 8 mars à 12h
au milieu du Pont de l'archevêché
"à tâtons"

LAMO 18 -
Dimanche 15 mars à 18h30
Place Fréhel
"cueillir"

LAMO 19 -
Dimanche 22 mars à 12h
Bassin de la Villette "Echo à quai"

LAMO 20 -
Dimanche 29 mars à 15h
place Fürstenberg
"îlots"

dim. 1 2009

LAMO 1

« Musique des pieds, musique pour pieds »
Dimanche 16.10.08 ; 15h ; Bois de Vincennes

Appel à participation

"Musique des pieds, musique pour pieds"

La séance se déroulera, après quelques gammes organiques1, en deux improvisations2, intercalées d’une pause. Libre à chacun d’amener à sa guise instruments de musique, partitions, images, textes, cds, objets, matériau, outils, etc. Merci de confirmer votre venue.

1 Une gamme organique est composée de sept sons, sept mouvements, sept bruits, sept cris, sept son+geste, sept silences ou sept autres choses … Il n’y a rien à montrer, juste faire consciencieusement des gammes ensemble pour chauffer les corps, les instruments, les lieux. 2 L’improvisation est « libre » dans le thème, c’est-à-dire heureuse, curieuse mais aussi dans le respect de chaque personne et de chaque chose, à l’écoute. Chacun est libre de sortir ou d’entrer dans l’« espace de jeu » lorsqu’il le souhaite.

Compte-rendu

Empreintes de quelques pas au bois de Vincennes

Il fait un temps magnifique, mais nous sommes sous la grotte. Odeurs de bas-fonds ; nos pieds auraient dû leur faire concurrence.

Etaient présents : Simon Gauchet, Malgorzata Kasprzycka, Sophie Offenstein

Cothurnes en pot de fer. Football de billes de fer. Sonnailles de clous dans une boîte à thé. Claquettes de bois (et le skotch se deskotche) claquettes d’aluminium. Chaussures aux mains. Chaussures sur bois. Raclement. Roulement. Flamenco africain. Deux pas à quatre pieds. Sacre du pot. Les pieds dansent avec les chaussures. Quatre pas à deux pieds. Rituel circulaire. Sacre du sol. Football de couvercle avec un passant. Les chaussures jouent avec les pieds. Les orteils marionnettes ont des yeux, des oreilles et une langue peut-être. Les orteils de nous autres marionnettes en ont mais n’ont pas besoin de les « montrer ».

Fabriquer puis jouer, jouer en fabriquant ou fabriquer en jouant ? Les pieds des autres sont beaucoup plus intéressants que les nôtres. La musique n’est pas forcément sonore. Où va-t-on ? A quoi ça sert ? Quelques hors sujets. Trop de liberté. « Il faut plus de contraintes » « Pourquoi ne peut-on se fixer nous-même nos contraintes ? » C’est n’importe quoi ? A quoi ça sert ? Où va-t-on ? cf. André Schaeffner, Origine des instruments de musique, p.33-37, +88-90, illustration pl.II-IX cf. La Magie du Tao, Laszlo Legeza, cercle de la danse céleste Il vaut mieux séparer l’échauffement de l’improvisation. Trop d’objets. Il faut être plus claire dans les consignes et surtout ne pas s’interdire la parole de façon catégorique mea culpa. C’est quoi le but ? Il est plus difficile d’utiliser les « instruments de musique » que les objets ? Quelle posture adopter avec les passants : les « ignorer », jouer avec eux, pour eux ? Le lieu doit être plus adapté à la thématique, il ne doit nous « résister ». Il n’y a encore que des questions. Les empreintes de pas sont autant de points d’interrogation. Utopie d’une « improvisation idéale ». Merci à vous d’avoir inauguré les LAMO !__
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mar. 3 2009

LAMO 2

"Racler, gratter, frotter"
Dimanche 26.10.08 ; 15h ; Parc de Bercy

Appel à participation

« Racler, gratter, frotter»

La séance se déroulera, après quelques gammes organiques1, en quatre improvisations2 autour du thème « racler, gratter, frotter ». Libre à chacun d’amener à sa guise instruments de musique, partitions, images, textes, cds, objets, matériau, outils, etc en rapport avec la thématique. Merci de confirmer votre venue.

1 Une gamme organique est composée de sept sons, sept mouvements, sept bruits, sept cris, sept son+geste, sept silences ou sept autres choses … Il n’y a rien à montrer, juste faire consciencieusement des gammes ensemble pour chauffer les corps, les instruments, les lieux. 2 L’improvisation est « libre » dans le thème, c’est-à-dire heureuse, curieuse mais aussi dans le respect de chaque personne et de chaque chose, à l’écoute. Chacun peut sortir ou entrer dans l’« espace de jeu » lorsqu’il le souhaite.

Compte-rendu

Dimanche gris ; emportées par le vent, les feuilles frottent le sol. Nous échappons par chance à la pluie. Frotter, frictionner, froisser, nettoyer, racler, gratter, polir, poncer, astiquer, brosser, encaustiquer, éroder, essuyer ; ainsi s’assouvirent les élans maniaques de quatre personnes en quête d’habiter un espace public un dimanche après-midi d’octobre.

Etaient présents : Ludmilla Dabo, Simon Gauchet, Pénélope Laurent-Noye, Prune Bécheau

Nous débutons par quelques gammes organiques ; le frottement d’un archet et les corps se mettent en voix. Fragments polyphoniques en mouvement. Occupation un peu timide de l’espace. Chacun s’échauffe ce qu’il veut, improvise avec « ce qu’il sait faire » : faut-il diriger plus l’échauffement, afin d’ouvrir à chacun d’autres horizons ?

On commence ensuite le nettoyage : - D’abord nos corps. On se frictionne la peau : jambes, main, bras, tête, doigts, genoux, tibias, avant-bras, poitrine, coude, etc (dommage nous avons oublié de nettoyer nos voix, de frotter nos cordes vocales) - Puis notre espace, afin de pouvoir l’habiter : le muret, le sol, l’air.

Une fois que l’espace est habitable, quelques intrus viennent perturber l’espace : plusieurs objets insolites s’immiscent dans l’espace collectif ; ils sont si sales que chacun se doit de les nettoyer, de les astiquer, de se les approprier afin de servir ensuite au nettoyage collectif de l’espace. Tout est si sale, tout est frottable. - Une boîte à œufs : manipulée délicatement par quelques doigts, on souffle dessus, on gratte, on caresse. Elle vient se poser sur un corps et glisse jusqu’au sol. Puis les doigts se précipitent avec nervosité à la place des œufs et donnent naissance à une éponge collective, une sorte de monstre à doigts qui se contracte et se rétracte de temps en temps. Le travail collectif révèle ses difficultés, les doigts dissèquent la boîte, formant dès lors plusieurs éponges individuelles. - Une brosse à cheveux, un bout de chaise. - Un amas de fer à gratter, de la ferraille à racler : un rapoir à légumes, des balais (de batterie), des cintres (sonnent-ils si on les frotte avec un archet ?). - Trois pierres (pour quatre personnes, ha ha ha). - Un couvercle en fer, si fragile que nos voix seules osent l’aborder pour commencer. Le dessus de plat se réveille, s’étire, ramasse une pierre en son sein et part se balader. Quelques embûches sur son passage – pieds, mains - lui font perdre sa pierre, mais il ne tarde pas à la récupérer avant de poursuivre sa balade. Une fois au loin se sent si seul qu’il demande conseil au balai-baguette qu’il aperçoit au loin. La baguette le guide alors, lui préconise d’aller plutôt à droite qu’à gauche, de bien nettoyer son chemin pour réussir à mener à bien ses projets. Et hop, ils se séparent.

Dernière improvisation : - pour quatre personnes, trois archets, un violon. Le violon est encerclé de bienveillance, caressé, bichonné, dépoussiéré. Tapotements doux, pizzicati, raclements du vernis, légers frottements et il s’envole, dans un espace en trois dimensions : les archets se déploient dans le temps et dans l’espace généreusement. Les coordonnées se croisent et dialoguent : les abscisses et les ordonnées se répondent. Les mouvements géométriques complexes qui se dessinent dans l’espace sont plein de grâce – de crasse- chacun d’entre nous est surpris à chaque instant par les formes qui se dessinent au dessus de l’instrument. Ce sont eux peut-être qui nettoyé de façon la plus efficace l’espace sonore : les sons se croisent aussi et une musique « organique » - peut-être ? - en découle. A travailler, développer. Faire un violon géant, et des archets géants pour rendre plus « perceptible » le dispositif visuel et sonore ? Révèle la nécessité d’ « objets sonores », c’est-à-dire qu’ils requièrent a priori des qualités sonores. Nécessité du volume, de la puissance sonores, surtout en plein air.

Nous manipulons chaque objet tous ensemble : d’un côté, cela donne de la force à l’objet qui bénéficie de l’attention de quatre personnes. D’un autre, l’action est centrée et donc quelque peu « repliée » sur elle-même, si bien que nous ignorons un homme qui nous interpelle : « Etes-vous en train de repailler une chaise  ? » Comment aurait-on pu réagir ? Comment aurait-on dû réagir ? Il reste encore beaucoup de questions quant au rapport avec les passants. Peut-être que s’enregistrer ou se filmer aurait impliqué un autre rapport à l’extérieur. Est-ce une « répétition publique », une « recherche en plein air », une « performance » ?

Différentes façons de nettoyer « efficacement » : plus ou moins vite, plus ou moins fort, d’un geste plus ou moins large, avec tout le corps, avec tout le bras. Différents types de surfaces qui influent sur le mouvement. Ampleur du geste moins fatiguant que petitesse et rapidité du geste mais ok pour le contraste. Récurrence du mouvement courbe : notre espace se loge dans un muret de forme courbe, nous dessinons des volûtes dans l’air, le coude sert d’axe à notre avant-bras, le tronc sert d’axes à nos membres-éponges (les bras et les jambes dessinant des arcs de cercle).

Notre société bannit le gras, la crasse de nos corps, de nos maisons, de notre planète. Au fond, nous sommes d’accord : il y a un état originel et naturel « propre ». Mais ne faut-il pas penser aux moyens d’arrêter de salir plutôt que de passer notre temps à nettoyer ?

Pour l’avenir, je préconise de penser au rythme, à la musique, aux sons lorsque l’on se lave le corps, lorsque l’on fait la vaisselle, le ménage, lorsque l’on distribue des tracts contre le permis de polluer. D’une part, on s’amuse et s’étonne. D’autre part, on se fatigue moins. La musique encourage le travail, qui n’est plus « subi » comme un travail.

Remarque globale : il est difficile d’avoir pour seule action de « nettoyer ». On a tendance à ajouter à cette action la quête d’une production sonore. Or la musique est peut-être plus « vraie », plus « juste » lorsque l’action est autre que « faire de la musique ».

Il manquait peut-être une étape finale : chacun avec un objet ?

LAMO 3

« Inspiration / expiration »
Dimanche 02 nov. 08 à 15h ; 163, rue du faubourg st antoine

Appel à participation

« Inspiration / expiration »

La séance se déroulera, après quelques gammes organiques1, en plusieurs improvisations2 inspirées et expirées au sein de contraintes données. Libre à chacun d’amener à sa guise instruments de musique, partitions, images, textes, cds, objets, matériau, outils, etc en rapport avec la thématique. Merci de confirmer votre venue.

1 Une gamme organique est composée de sept sons, sept mouvements, sept bruits, sept cris, sept son+geste, sept silences ou sept autres choses … Il n’y a rien à montrer, juste faire consciencieusement des gammes ensemble pour chauffer les corps, les instruments, les lieux. 2 L’improvisation est « libre » dans le thème et dans la contrainte, c’est-à-dire heureuse, curieuse mais aussi dans le respect de chaque personne et de chaque chose, à l’écoute. Chacun peut sortir ou entrer dans l’« espace de jeu » lorsqu’il le souhaite.

Compte-rendu

Etaient présents : Malgorzata Kasprzycka, Léo Maurel, Sophie Offenstein, Prune Bécheau

Un carré rouge de moquette constitue notre « espace de jeu » : cela fonctionne bien lorsque l’on est rigoureux (jeu ou hors-jeu). Intéressant car un espace de jeu ainsi délimité implique nécessairement la conscience du corps. Très prometteur pour créer des « conditions d’improvisation » : il est le support spatio-temporel de l’action.

Après un temps de respiration et quelques gammes organiques - est-ce véritablement un échauffement ? peut-on véritablement se chauffer individuellement avec un rythme en commun ? doit-on séparer corps et voix ? difficulté de jouer chaque gamme de façon autonome :

Impro 1 : explorer les notions d’inspiration et d’expiration avec le souffle Etats de corps. expressivité. Le corps s’investit automatiquement. On peut déjà trouver de nombreux contrastes (renifler inhaler sentir souffler, longue, lente, brève, rapide, saccadée, petit chien, etc). La voix s’immisce aisément dans la respiration.

Impro 2 : explorer les notions d’inspiration et d’expiration avec la voix (« o » pour inspirer ; « a » pour expirer) La respiration dans la voix nous amène facilement à un jeu clownesque. Echos. Duo, trio, solo. Questions/réponses. Rires/pleurs. Monstruosité/naiveté. Etonnement/soulagement. Tension/détente. Il y a bien une forme de communication, non verbale, susceptible de lancer l’imagination.

Impro 3 : explorer les notions d’inspiration et d’expiration en groupe avec un objet, cad respirer ensemble, chacun à travers un objet. Une demi-bouteille, deux flûtes, un harmonica à bouche. + impro supplément. Pour 4 personnes, 3 archet et 1 violon. On ne peut pas découvrir l’instrument dans l’improvisation (décidément cette question revient à chaque lamo) ?

Impro 4 : réinvestir les impros 1, 2 et 3 en créant : un orchestre d’instrumentistes (avec des objets) qui jouera dans une même respiration, puis un soliste se détache du groupe pour improviser avec le souffle et la voix. Peut-on insérer un objet immobile (intériorisation de l’intention et du corps nécessaires pour les exploiter) dans ce dispositif d’improvisation à « espace de jeu » ? Le dualisme instrument/voix n’est pas clair, du fait de la présence vocale dans l’utilisation de certains objets. VS chœur antique ? Superposition des solistes : ce ne sont plus des solistes ! De façon surprenante, les solistes sont au sol. Quelques cris, pleurs, lamentations et bribes de polonais.

Remarques générales :

- Mouvement naturellement impliqué par la respiration : monter vers le ciel dans l’inspiration, descendre vers le sol dans l’expiration - L’apnée est intéressante à traiter (on a tendance à la traiter davantage après l’inspiration qu’après l’expiration). Motif récurrent : on attend les autres en fin d’inspiration - Seuls les sons de la voix et le souffle portent une « qualité » d’inspiration et d’expiration, ou bien peut-on « entendre » une respiration avec un objet sonore ? sans doute possible, mais plus difficilement. A explorer encore. - Tendance, pour être ensemble à introduire le rythme, facilement de façon binaire avec ce double appui inspiration/expiration : n’est-ce pas une solution de facilité ? - Attention à la fatigue corporelle, surtout lorsque l’on travaille avec un outil fragile comme la respiration. - Une séance est trop courte pour développer un thème en profondeur, pour tirer profit des premiers jets ? - Il n’y a pas la pression du regard extérieur comme en plein air qui peut être ressenti comme un jugement.

stérétotype de l’inspiration. l’art comme respiration ? espace-temps d’oxygénation, physique et psychique. Ne rien faire que vivre, se sentir exister ensemble « L’inspiration, cela ne veut rien dire. C’est l’expiration. » disait Cocteau. Il faut être « inspiré » pour faire une improvisation ? L’expiration pourtant semble avoir plus de potentiel , d’après ces qq improvisations. Et si c’était les deux ? Doit-on et peut-on en privilégier une des deux dans leur emploi sonore ?

« inspirer » ou « expirer » les contraintes ? Peut-on les démolir au cours du jeu, nous servant uniquement de tremplins ? Peut-on communiquer les contraintes autrement que par la parole ? dans l’action ? Ne peut-on pas parvenir à vivre DANS les contraintes, c’est à dire à respirer à travers elle, jouer avec elle (elles contiennent trop de liberté déjà) ?

(petite phrase oulipienne de Queneau à propos du travail de l’artiste : « un rat qui doit sortir du labyrinthe qu’il s’est lui-même construit »)

mer. 4 2009

LAMO 7

"graphier, chorégraphier"
Samedi 29 nov. 2008 à 15h au 163, rue du faubourg Saint Antoine

appel à participation

GRAPHIER - CHOREGRAPHIER

La séance se déroulera, après quelques gammes organiques*, en plusieurs improvisations qui seront notées, avant, pendant ou après la musique. Amenez du papier, vos outils à dessin et vos instruments de musique ! Merci de confirmer votre venue.

  • Nous appelons « gamme organique » une série de sept sons, sept mouvements, sept silences ou sept autres choses …

compte-rendu

dessin n°1 ligne

partition n°1

partition n°2

partition n°3

ven. 6 2009

LAMO 4

"Procession"
Dimanche 09 nov. 08 à 15h ; viaduc des arts

appel à participation

« Procession »

La séance se déroulera, après quelques gammes organiques1, en une seule improvisation2, qui consistera en la traversée du jardin avec des gongs. Merci de confirmer votre venue.

1 Nous appelons « gamme organique » une série de sept sons, sept mouvements, sept silences ou sept autres choses … 2 L’improvisation sera « libre » dans les contraintes données, c’est-à-dire heureuse, rigoureuse et curieuse.

P.S. : si vous n’avez ni gong, ni parabole, ni casserole, vous pouvez me contacter

compte-rendu

Etaient présents : Ludmilla Dabo, Léo Maurel, Prune Bécheau

Sous le pont du parc Montgallet

résonance des pas au-dessus de nos têtes et écho des voix de l’autre côté sous le pont - gammes organiques dans la résonance du gong : - avec le corps - avec la voix (voyelles) et le corps - se raconter une histoire en gromolo (consonnes sur une seule voyelle), faire un discours, une proclamation en gromolo

L’échauffement ne préparait pas assez directement l’impro au niveau de la voix « Qu’est-ce que vous faîtes ? C’est du qi gong ? » euh… (« sans qi », on aurait pu répondre) « Ca change, on peut regarder autre chose que nos enfants jouer » Question soulevée : Fait-on les « idiots », cherche-t-on « notre idiot » ? Cf. notion d ‘ « effiction » chez Szendy, qui condense la figure de rhétorique effictio, et les termes « effet » et « fiction ». Souvent absents des traités de pratique de la musique, les corps agissants sont selon Szendy « invisibles », « fantômes », « fictionnels » ; l’organologie doit selon lui être pensée parallèlement à l’organique. Peter SZENDY, chapitres « Effictions » et « Idiotisme, ou le dialecte des corps » dans Membres fantômes, des corps musiciens, Editions de Minuit, 2002

Procession profane festive et philanthropique

« procession », du latin « action de s’avancer, aller en avant » : principe d’engagement

- travail rythmique avec les gongs (résonance + répétition) qui est instauré selon les caractéristiques de chaque instrument (résonance, volume, maniabilité) + apport vocal (sous forme de mélopées rythmique et mélodique répétées) : le rythme fait avancer - les arrêts dansés ou parlés ne fonctionnent pas très bien, manque de « but » peut-être. De plus, ils instaurent système de « représentation ». La procession semble plus en phase avec la marche des passants.

Remarques

Bilan positif dans notre rapport au public (un peu moins en ce qui concerne l’aspect à proprement parler « musical ») à relever cependant : nous faisons peur au chien d’une aveugle

- Peut-on tomber dans le « solennel » ? La régularité rythmique ne donne-t-elle pas à entendre quelque chose du rituel, de la cérémonie ? Cf. processions balinaises Cf. processions dionysiaques en Grèce antique Peut-on faire une procession musicale profane ?

- phénomène de groupe. Qu’en est-il de la place de chacun au sein d’un cortège ? qu’est-ce qui est le plus intéressant : rythme commun ? tempo commun ? monophonie/polyphonie vocale ? à réinterroger en réessayant plus nombreux

- l’évolution. Doit-on faire évoluer la musique ? comment ? Les changements brutaux de rythme cassent la marche, comme les changements d’instruments. à envisager sous l’angle de la musique répétitive, plus spécifiquement de Steve Reich (infimes modifications progressives)

- le corps dans la marche : le rythme aide à avancer + résonance du gong dans les corps. Quel type de marche ?

Pour la prochaine

Rééssayer plus nombreux en testant plusieurs lieux « en longueur » comme le viaduc des arts, les ponts, boulevard richard-lenoir, quais de seine, etc : la « promenade du dimanche » n’a-t-elle pas un côté un peu conventionnel ?

- Travail sonore à approfondir. A mon avis dans le sens d’une répétition qui évolue de façon progressive et infime, dans le sens d’une régularité altérante Cf. Bernard Sève, L’Altération musicale, Seuil

Pourquoi faîtes vous de la musique ? Que faîtes-vous ? Ca sert à quoi ? Que répondre ? les réponses sont à chercher ... toute notre vie ? mais concrètement, chaque dimanche, que répondre ?

attention à la fatigue, notamment physique (poids des instruments)

Pour finir

+ LIEN A ALLER VOIR pour tous les chercheurs du LAMO : topophonie.free.fr

LAMO 5

"Orchestre"
Dimanche 16 nov. 2008 à 15h au Jardin Tino Rossi

appel à participation

ORCHESTRE du grec orkhêstra « espace entre le public et la scène où se trouvait les chœurs, musiciens et danseurs » (définition du TLF)

La séance se déroulera, après quelques gammes organiques*, en plusieurs improvisations dirigées (par des chefs, des sous-chefs, des faux-chefs ou des sans-chefs). Amenez vos instruments de musique !

Merci de confirmer votre venue.

  • Nous appelons « gamme organique » une série de sept sons, sept mouvements, sept silences ou sept autres choses …

compte-rendu

Etaient présents : Ludmilla Dabo, Simon Gauchet, Malgorzata Kasprzycka, Prune Bécheau

Ciel couvert. L’amphithéâtre est un peu grand pour quatre personnes

Les « gammes organiques » étaient-elles vraiment bénéfiques ? N’introduisent-elles pas une pression, une tension dès le début ? un échauffement peut-il être « dirigé » par autrui (il peut être orienté bien entendu mais rythmé le peut-il ?). Ne doit-il pas être orienté par chacun selon ses propres besoins ? Aujourd’hui, pas de « gammes organiques » :.

Echauffement :

- S’étirer soi et les autres - Marcher/courir dans l’espace - Ouvrir nos yeux : regarder avec la tête, avec le torse, avec le bassin - Regarder dans une direction commune avec la tête, le torse, le bassin - Se regarder avec le souffle, puis avec la voix, explorer différentes façons de se regarder avec la voix

Improvisations :

- chef de chœur avec gestes o repères gestuels : hauteur : haut aigu / bas grave ; nuance : large forte / étroit piano ; vitesse : roulement de bras rapide / déroulement lent Attention aux stéréotypes, correspondances « pré-établies ». De toute façon, l’information passe davantage par l’expressivité du chef d’orchestre (aspect clownesque, trop exagéré ? importance du visage et du regard du chef) d’une façon générale. - chef de corps avec voix - chef d’orchestre avec bâton. Intéraction totale entre l’orchestre soudé et son chef d’orchestre extrêmement mobile. L’écoute permet à une seconde dimension quelque peu ironique de s’insérer au sein même du jeu. Elle entraîne un fou rire général et communicatif qui s’insère dans la musique. Parfois c’est le chef d’orchestre qui suit les musiciens ? L’orchestre est resseré : cela facilite énormément l’écoute et donc la qualité musicale ; le plaisir et la joie sont apparues au sein même des règles du jeu. Expérience libre et heureuse de la pratique musicale - chef d’orchestre avec voix. C’est plus difficile car les règles du jeu ne sont pas claires : les musiciens doivent-ils imiter les sons même, le caractère, le corps du chef d’orchestre chanteur ? - Chef d’orchestre multiforme : saule pleureur, sac poubelle dans le vent, statue, fontaine, bateaux, eau, oiseaux, cygne, un petit nuage noir, un couple, une petite fille, une dame qui vient nous écouter, etc « C’est génial. Qu’est-ce que cet instrument ? une gaine. C’est super ! Vous devriez allez jouer à Saint-Michel, il y aurait plus de monde ». groupe de musique déchu, perdu, raté !! Nous n’étions pas assez nombreux pour essayer les sous-chefs.

Remarques :

- Jouer en orchestre = jouer ensemble vers l’extérieur, jouer en groupe mais ouvert vers l’ext. L’ouverture a bien fonctionné avec les faux-chefs. - Nous devions avoir un photographe (et faire une impro en le prenant pour chef d’orchestre !). pour une prochaine

- deux alternatives aux LAMO ? : - travail de recherche poussé et approfondi sur un thème à développer sur plusieurs séances : en intérieur - expérimentation sur les relations avec les gens, improvisations plus aléatoires (ça marche ou non), de l’ordre de la performance un peu : en plein air. (car attention à l’alternative intermédiaire de l’« atelier en plein air » (on impose notre espace de travail dans l’espace public : le travail ne peut être approfondi sous le regard des gens semble-t-il) Doit-on faire un choix ? Pour l’instant, on peut poursuivre l’un et l’autre séparément certes mais les deux.

LAMO 6

"Ondes"
Dimanche 23 nov. 2008 à 15h au Parc des Buttes Chaumont

appel à participation

ONDES

La séance se déroulera librement et ne sera pas dirigée. Chacun investira le jardin à sa façon avec son corps et ses prolongements (instruments de musique éventuellement) en vue de « faire passer des ondes », de communiquer avec l’environnement extérieur sans le recours aux mots. La seule contrainte sera temporelle : deux sessions d’une demi-heure. Merci de confirmer votre venue.

  • Nous appelons « gamme organique » une série de sept sons, sept mouvements, sept silences ou sept autres choses …

compte-rendu 

Il fait froid, il y a de la pluie et du vent. 15h30. Ludmilla Dabo, Malgorzata Kasprzyscka, Prune Bécheau. Balade dans le parc. Course au Franprix pour un thé et des gâteaux.

Puis seule : Balade dans le parc avec une flûte. Au début, les doigts sur les trous s’agitent pour se réchauffer. Il y a du vent et quelques joggers. Une dame et sa petite fille. L’herbe est très verte. Les feuilles d’un saule pleureur forment une tâche jaune sur ce vert et semblent pleurer sur la pente de la colline. Puis les doigts saisis par le froid, le souffle relaie et ça suffit. La flûte mouillée et gelée ne produit plus que de l’air. Pas de silence mais l’air partout dans les oreilles, dans les manches, sous le k-way, à travers les cils qui battent, et celui qui sort de la bouche, dont le prolongement de bambou altère parfois la nature en émettant quelques sons, et la bouche reste sur la flûte. Il n’y a que la marche et la flûte en ce temps d’écoute. Seule, on dirait une folle, sauf lorsque l’on regarde les gens dans les yeux, sauf quand on ne les ignore pas.

LAMO 8

"Répétition"
Dimanche 7 déc. 2008 à 15h au Parc de Belleville

appel à participation

REPETITION

La séance se déroulera en plusieurs improvisations. Chacune d’elle reposera sur le double sens de la répétition : d’une part la réitération comme méthode de travail permettant au corps d’intégrer une action sonore et corporelle, d’autre part la répétition comme temps accordé à l’expérimentation, à la recherche. Peut-on répéter sans « se répéter » ? Comment ne pas tomber dans la mécanicité ? Par quels moyens peut-on introduire la variation ? Musiciens, danseurs et comédiens sont invités à participer. Merci de confirmer votre venue.

compte-rendu

Etaient présentes Ludmilla Dabo et Prune Bécheau

Le froid est terrible.

- improvisation avec un jogger Jouer du violon avec des gants ou comment le froid mobilise le son. Calquer le rythme sur celui d'un jogger tout de bleu vêtu : d'abord sourd à ce support sonore, il entend mais n'écoute pas, il sourit ensuite : il écoute à présent. Il disparaît puis réapparaît, la boucle de sa course induit l’apparition, la disparition puis le retour de la pulsation et du rythme. Quand le jogger est invisible, les sons s'étirent, l'archet respire, se réchauffe intérieurement dans la longueur des notes avec la tension de l’archet sur les cordes. La musique accompagne le rameur. Le musicien peut-il ramer en même temps ? Est-il celui qui accompagne, extérieur, ou bien est-il dans le même bateau ?

- improvisation autour d'un banc Timidement un souffle dans une flûte. Puis un harmonica se mêle et le rythme s'installe, comme sur des images de jazz et de musique africaine, un imaginaire qui fonctionne comme un hypotexte, une référence commune en dérive, un dimanche de décembre glacial dans un parc, avec un harmonica et une flûte. Le corps se mobilise en long, par le rythme. Depuis les pieds, qui frappent à plat, le souffle remonte jusqu'à la bouche - les lèvres entre chaud et froid - et est expulsé par mètres réguliers. Le rythme guide les notes. Les pieds mobiles communiquent l’énergie au son. Un homme s'assoit sur le banc d'à côté. Quel bonheur de simplicité !

- improvisation entre quatre buissons au milieu, dans le passage, là où l'on ne s'arrête pas, entre deux bouts d'escalier, face à face. L'harmonica et la flûte s’interrogent. Les réponses miroitent. Le regard est là, présent, mais ce n'est pas lui qui guide, c'est le rythme à nouveau. Est-ce le seul moyen d' "être ensemble" ? Peut-on trouver un autre terrain d'entente qu'une pulsation commune, un autre champ d'improvisation, lorsque l'on joue sur le champ, sans préparation aucune ? Il y a deux ou trois notes pas plus, qui se changent, s'interchangent, se renversent, se font écho, se font miroir. "Maman, il y a des musiciens là !"

- Ces deux improvisations se finissent en un long decrescendo. Comme si tout cela pouvait ne pas s'arrêter ? - Le timbre de l'harmonica et de la flûte se marient très bien, ils sont discrets et non démonstratifs - Parfois, dans la répétition, le froid s'immisce, comme un accident, ou plutôt comme l'incidence du contexte sur le sonore. - Nécessité physique de jouer sans s'arrêter et de varier : la répétition mécanique glace le corps, le son est à l'état solide. Qu'est-ce qui fait le liquide, le liant, ce qui relie le son à un environnement ?

LAMO 9

"Contexte"
Dimanche 14 déc. 2008 à 15h à la Passerelle Simone de Beauvoir

appel à participation

CONTEXTE

Comment créer un "texte musical" en fonction d'un contexte ?  Le sonore peut-il découler de l'unique présence du corps dans un espace et un temps donnés ? La production sonore peut-elle être envisagée comme une pratique de l'écoute ? Comme le fruit d'une posture d'attention aux choses, qui prendrait soin de chaque phénomène ? Peut-on asseoir le son dans cet espace de passage, le pont ? Occuper - s'occuper dans - cet entre-deux ? Le corps ou ses prolongements (instruments de musique et objets divers sont les bienvenus) peuvent-ils simplement habiter l'espace public par le sonore ? La séance se déroulera librement et ne sera pas dirigée : il y aura juste un début, et une fin.  Merci de confirmer votre venue.

compte-rendu

Etaient présents ; Léo Maurel, Yuki Shiraishi, Prune Bécheau

Ca commence par un vélo qui roule sur la pente. Après on marche, on court. Exploration des trajectoires, courbes et glissantes. On prend les pas des passants, on emprunte leur chemin, on marque leur trace.

- en les suivant tout simplement - en redoublant le bruit des pas, en dédoublant le bruit des pas - en posant des clémentines ; points oranges sur lignes grises.

Assorties deux mailloches aux bouts oranges. Un escargot qui chante.

Quelques bribes chantées, ci et là, éparses. Quelques sons percussifs, ça et là, éparses.

Les gens marchent et le pont vibre.

interface : dessous la seine, dessus le ciel, un peu plus loin une piscine, d'une face, la BNF, d'une autre, le parc de Bercy. Plusieurs péniches passent.

Confrontation avec les passants : - suite musicale derrière une jeune femme "allez plus loin" - un homme grand et maigre qui ignore - long échange avec un enfant, un sac plastique dans la main gauche et une flûte dans la main droite. Il y a quelque chose qui se passe entre le sac la flûte et la flûte. Les parents : "tu veux attraper le sac ? vas-y, attrape le sac, jeanne". Les enfants regardent et écoutent vraiment, "pour de vrai". Penchant vers le clown ? - une femme et son chien s'arrête et c'est tout, que faire ? on peut juste se regarder dans les yeux, tout simplement, tous pareils au fond ? - avec une femme âgée, faire un bout de chemin avec elle, juste ça, prendre le pont en compagnie de quelqu'un, faire un fragment de balade, en silence, avec quelqu'un que l'on ne connaît pas

Encore des questions…

- Le son ne parvient pas à occuper tout l'espace, sauf peut-être celui des trajectoires : le bruit des pas quand on court, un bâton en carton le long des poteaux, bruit du vélo - S'allonger dans un espace public. Comment défaire les habitudes de nos corps dans l'espace public ? - le dialogue entre nous n'est pas très intéressant : hors espace ? - la fonction d'un pont c'est d'être traversé. ne devrait-on pas s'en contenter ? quelle place au sonore ? cf. cérémonie du thé au Japon : le son fait partie, est intégré, fonctionnel dans la cérémonie - Doit-on fuire le théâtre ? Y a-t-il intrinsèquement théâtralisation ? Doit-on chercher le regard des gens, "imposer" quelque chose aux passants, ou bien les laisser devenir spectateurs s'ils le veulent ? - par rapport à la question de départ : dans l'utilisation du "contexte" spatio-temporel et relationnel, est-on parvenu à un "texte" sonore ? Etait-ce de la musique ? Ou bien des "situations" ? Peut-on vraiment faire de la musique dans un espace public ? La situation peut-elle être « musicale » ? - cf. Situationnistes. « Qu’est-ce, en effet, que la situation ? C’est la réalisation d’un jeu supérieur, plus exactement la provocation à ce jeu qu’est la présence humaine ». IS, 4-36 - Blow up, Antonioni, scène des mimes. « Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images ». IS, 11-43

à suivre alors…

LAMO 10

"Texture sonore"
Dimanche 21 déc. 2008 à 15h aux Colonnes de Buren

appel à participation

TEXTURE SONORE

En nous appuyant sur un corpus de textes divers, nous essaierons, à travers la lecture, de chercher le corps sonore des mots. Est-ce la voix qui donne leur sens ou leur sens qui donnent la voix ? Comment articuler le signifié et le signifiant des mots dans l'expérience vocale ? Peut-on "faire" musique en jouant avec les mots - assemblage, répétition, superposition, etc ? Quelle est la place du corps et des corps dans cette "texture sonore" ? Amenez donc les textes qui vous tiennent à coeur, particulièrement ceux qui ont pour thème le corps, ou bien ceux qui ont une forte dimension sonore. La séance se déroulera librement et ne sera pas dirigée : il y aura juste un début, et une fin. Merci de confirmer votre venue.

compte-rendu

Etaient présentes Ludmilla Dabo, Malgorzata Kasprzyscka, Prune Bécheau.

Ha ha ha les colonnes de Buren sont fermées pour travaux. Dans le jardin du Palais-Royal, il y a des loups, et puis des bancs. Trois demoiselles lisent à voix haute dans un jardin public.

"Bing" "Bing" le titre de Beckett ouvre la première improvisation. Il y a du français, de l'anglais, du polonais, du grec. Intrinsèquement une musique différente pour chaque langue ?

exemples de REPARTITIONS : - superposition simple ou double "concerto grosso" - solo " concerto" Seule : "I want to kill myself" . un peu plus tard : "Nous vivions de fleurs" - deux solistes (les propositions s'alternent) "concerto double"

exemples de MODES : - lecture "neutre" : juste dire les mots en vue de faire passer le sens ("universel reportage" de Mallarmé) - lecture "jouée" : lorsque les marques énonciatives sont présentes, tendance à "incarner" le discours (déclamation lyrique, "naturalisme", etc) - lecture "musicalisée" : solo rap sur rythmique à deux, sur une ou plusieurs notes (hauteurs différentes) : de la lecture au chant. - lecture lettre à lettre, comme un apprentissage de la lecture : comprendre comment le corps émet physiquement chaque lettre, voyelle ou consonne - lecture rapide, jusqu'à l' incompréhensible, jusqu'au bafouillage

exemple de PROCEDES : - échos en miroir de deux mots différents dont les sonorités se ressemblent petite perle de l'improvisation : l'une dit death ("mort" en anglais) en avançant, agressif ; l'autre dit dech ("souffle" en polonais) en reculant, sereinement. Sans préméditation, les signifiants et les signifiés des deux mots se répondent - échos en miroir du même mot dans deux bouches différentes : en variant intonation, volume, intention, vitesse, etc... "l'espace" (Novarina) "l'espace" (Novarina) "l'espace" (Novarina) "l'espace" (Novarina). Lorsque Beckett rencontre Novarina au hasard des deux lectures simultanées, ça fait "l'espace l'espace" (Novarina et Beckett, comme une citation double) "l'espace l'espace" (Novarina et Beckett, comme une citation double) "l'espace l'espace" (Novarina et Beckett, comme une citation double) - crescendo général / decrescendo général

REMARQUES SUR LE SON ET LE SENS : - le signifiant peut avoir une influence sur la réception du mot, en plus du signifié (ex. emprunter un accent : le français qui lit de l'anglais, etc... ) - le signifiant peut aller se cogner contre le signifier (ex. crier "silence") - Par la lecture, on donne corps aux mots, qui prennent dès lors toute leur signification, le sens apparaît de lui-même de façon plus évidente. (death : "d" brutalité "ê" relachement "th" souffle, invisible)

REMARQUE SUR LA PERFORMANCE : - doit-on chercher à décoller le nez du bouquin ? si oui, comment, peut-on vraiment dans le cadre d'une lecture ? La lecture est-elle pas obligatoirement statique ? - le corps n'est pas ou rarement actif dans son ensemble - l'environnement extérieur n'est pas pris en compte, l'espace est difficilement investi dans sa totalité, sauf dans la lecture "musicalisée" (danser avec les mots)

j'en oublie. Mais cette expérience a révélé plus que des résultats sa POTENTIALITE énorme. à suivre alors...

LAMO 11

"Partition"
Dimanche 11 janvier à 16h . rue de Rivoli / rue Saint-Denis

appel à participation

PARTITION

Le laboratoire se déroulera librement et ne sera pas dirigé. Il s'agira de s'interroger sur une petite partie de la ville avec le son : quelles sont ses différentes parties sonores ? Comment y articuler des sous-parties ? Comment se met en jeu le partage d'un espace sonore ? Chacun participera à sa façon, avec ou sans objets.

compte-rendu

Etaient présents : Léo Maurel, Prune Bécheau Nous ont cherché : Sophie Offenstein, Gwladys Lecuff

La rue de Rivoli est bondée en cette période de soldes. Nous allons dans une petite rue perpendiculaire à la rue saint-denis, la rue Courtalon. (on a passé pas mal de temps à courir après les talons des passants) A priori donc un lieu anodin, un lieu de passage, une petite rue sans d'autre intérêt que de permettre le passage Le thème en réalité est sollicité selon cet autre paramètre : comment partager un lieu de passage ? quelles sont et qui produit les différentes parties sonores d'un lieu de passage ?

Il y a quelques passants mais pas de façon abondante. Et puis ça commence toujours un peu bêtement : on ouvre nos sacs, on déballe, ou bien on marche, on regarde

- gratter une planche sur les murs - taper avec une baguette sur la plaque du nom de rue - répéter en écho avec des baguettes les pas des passants de la rue d'à côté - faire le trajet avec des passants juste comme ça, à côté d'eux - imiter le bruit des talons, simultanément ou à contre-temps - placer un pupitre en travers du chemin et rester à côté : la plupart le chevauchent, d'autres se collent au mur pour l'éviter, aucun ne l'écarte (même un cycliste le chevauche) - porter un pupitre sur l'épaule et faire des allers-retours dans la rue, surtout quand il y a des passants - courir sur la rigole plusieurs fois - sourire aux gens, rire aux gens - placer divers objets sonores dans l'espace, certains nous les ramassent et on les repose. ce sont des obstacles, des éléments du décor, des accessoires, les signes d'une

"partition urbaine" ? passant-curseur ?

- rester devant un pupitre vide comme si on allait jouer ou chanter - ne rien faire

Duo : - l'un immobile joue du Shrutibox ; mélodique/couleur/immobile ("absorbe", appartient au lieu) - l'autre accompagne les pas des passants en tapant au sol avec deux baguettes ; percussif/ligne/mobile ("emprunte la rue", emprunte la résonance pour marcher) Ce n'est pas le train fantôme, mais chaque personne qui passe (dans le bon sens) se fait accompagner par le son-écho des baguettes et le son-miroir du shrutibox rmq : - si on se place dans la rigole en les accompagnant, les passants restent toujours à côté. si on se place de l'un ou de l'autre côté de la rigole, aucun ne marche sur la rigole. - pratiquement tous les passants "marchent à droite" - aucun des passants emprunte le passage selon une trajectoire diagonale

Un des passants nous pose des questions, se prend au jeu, en chevauchant deux fois le pupitre, reposant des questions sur ce que c'est, à quoi ça sert, qui on est, qu'est-ce qu'on fait, à quoi ça sert, à quoi ça sert, il va boire un café, et quand il revient il repose des questions et accepte de jouer le jeu decontempler un mur pendant 10 mn avec nous

frise la provocation double mouvement de l'"actant" prétention/humilité dialectique de l'action insolence et influence "sociale" soit on est fou soit on fait un spectacle de rue

cf. "sculpture sociale" de Beuys, absorber la crasse de la ville avec le gras. Peut-on nettoyer quelque chose ?

LAMO 12

"point-contrepoint"
dimanche 25 janvier à 18h sur la place du Musée d'Orsay

appel à participation

point-contrepoint

quels sont - quels peuvent être - nos "points de repères" dans l'espace public ? que peut-on tirer des "points d'attache" d'un lieu - bornes, passants, lampadaires, etc. ? plusieurs actions ponctuelles - sonores, physiques - peuvent-elle participer à l'élaboration d'un contrepoint (collectif) ?

compte-rendu

Etaient présents Léo Maurel, Matthieu Rios, Sophie Offenstein, Prune Bécheau Nous a cherché : Adrien Bardi

Il pleuviotte et le Musée d'Orsay est déjà fermé.

sujets-objets : petit sceau avec des grosses craies, cinq billes, quatre baguettes, grandes sculptures de bronze, les grands panneaux du Musée d'Orsay, une grille, des plots-lampadaires, un violon, des marches, une rigole, très peu d'oiseaux, un ciel gris-rose-jaune, des voitures très bruyantes d'un côté seulement (l'espace sonore est comme penchant), les dalles, la lumière, quelques piétons, des escaliers, L

POINTS L tracent des cercles de craie. L se perchent pour changer de "point de vue". L pointe du doigt les passants. L marche en remuant quelques billes auprès d'une mendiante qui remue ses pièces dans un gobelet en plastique. L discute avec un passant. L écoute la musique sur le mp3 d'un passant. L monte sur les épaules de L puis LL marche avec des enfants. L accompagne un musicien de quelques percussions dans la bouche de métro. L fait rouler une bille sur toute la longueur de la place. L se cachent devant le panneau de l'exposition "masques" (l'autruche qui se cache en mettant la tête sous la terre). L chantonne. L dansonne sur le parvis. L parle (flux/autoréflexion, cf. écriture automatique des surréalistes). L maquille les sculptures à la craie, le visage et la poitrine. L est immobile. L sont aux seins de la place. 

rmq : - L veut toujours faire plein de points - tendance à vouloir "relier" les points, à vouloir "produire" en continu, à remplir le blanc. Serait-il envisageable de rester concentré dans des actions en pointillé ? - qu'est-ce qu'une action-point ( VS action-cercle ?) ? privilège du son percussif ? peut-on donner une forme ronde à une action ? 

cf. Kandinsky Point, Ligne, Plan (Chapitre "Point" p.31) 

Qu'est-ce que ça fait un point ? Quelle est la position de L par rapport aux points ? ...........plusieurs centres............... . point de départ, point d'arrivée de l'action ? . emplacement/déplacement d'une action ponctuelle (coordonnées de l'action : abscisse/ordonnée) ? . le point comme source de l'action/trace de l'action . convergence/divergence . L va vers le point, L s'écarte du point . un noeud de son, d'espace, du corps de L, du moment de l'action de L. coeur. point sensible ? . des repères, des points de repères, de rassurance/de soutien/de support entre L. une action faite à point par L pour L, une suspension crée par L pour L ?

CONTREPOINTS L tape/L trace/L tapotte/L trace/L tape/L tapotte L auprès d'une mendiante qui remue ses pièces dans un gobelet en plastique. L marque le sol comme son bloc notes  " S U R vie" L tape/L trace/L tapotte/L trace/L tape/L tapotte. L jouent avec un chien (point-foyer). L marque le sol comme son bloc notes "espèce".  L tape/L trace/L tapotte/L trace/L tape/L tapotte L danse et/puis L danse... L joue et/puis L danse...L ne bouge pas et/puis L danse...L ne bouge pas et/puis L danse L tape/L trace/L tapotte/L trace/L tape/L tapotte L jette une bille .................. L la récupère, L en lance en autre qui roule jusqu'à L qui lui court après pendant que L en fait rouler une autre ; L ne l'a pas vu passer  L dit/L danse  L descend les marches/on marche pas tape pas tape pas tape  L maquille/ L masque

notes et rmq : - L essaient de ne pas considérer l'environnement extérieur comme un décor mais de s'y intégrer. cf. Manet Le Déjeuner sur l'herbe. L sont nus ?  - L est un corps-point / L forment un organisme-contrepoint. Mais la question serait : quel est ce lien organique ? et/ou/puis/pendant que/écho/en réponse/à contre-temps/enmêmetemps/ - la communication est souvent affaire de rythme, souvent établie sur le mode de l'utilisation courante du terme "contrepoint" dans le langage commun "à l'inverse, de façon contraire" (mode d'action binaire)  - fiction ? anormalité ? faut-il au mieux ne pas y être ? y rester ? savoir y être et en sortir à son gré ? - il est difficile de rendre perceptible les alignements de points, de distinguer dans l'action de L les points respectifs de L1, L2, L3, etc. est-ce parce que les points sont trop dispersés? différents ?. Le contrepoint ne peut-il être qu'une métaphore musicale ? action concrète/projection abstraite - l'écoute est possible malgré la grande taille de la place

LAMO 13

"passer, se faire passer"
Dimanche 1er février à 12h30 sur la Passerelle Léopold-Sédar Senghor

appel à participation

"passer, se faire passer"

Doublon du LAMO 9 qui s'était déroulé sur la Passerelle Simone de Beauvoir (13è) sur le thème du "contexte", ce laboratoire aura pour objet le passage. Passages de piétons, passages de mouettes et passage de l'eau seront autant de "prétextes" à la mise en oeuvre d'un "texte sonore" : passages de musiciens, passages d'instruments de musique et passages de notes. Peut-on repasser la célérité, repenser la circulation urbaine d'aujourd'hui, par ces déplacements sonores ?

compte-rendu

Etaient présents : Gwladys Lecuff, Sophie Offenstein, Prune Bécheau

Le froid la peau sèche le fer

On descend les marches qui se perdent dans un son de saxophone qui se déplace sous la voûte parfois une voix s'y place, le saxophoniste se déplace

Passer avec des lamelles de fer passer développer le corps, les pas avec un ruban de fer le corps qui passe avec en laisse son venin effraie

serpent squelette structure carcasse passer serpent squelette structure carcasse marcher serpent squelette structure carcasse s'emmêle serpent squelette structure carcasse emmêle les pas

on est sur le passage on ne fait que passer

On descend les marches qui se perdent dans un son de saxophone qui se déplace sous la voûte parfois une voix s'y place, le saxophoniste se déplace

Passer en courant sur un pont (deux femmes pressées), à cloche pieds être dépassé

passer au son des pièces d'une mendiante (elle vient de Roumanie, c'est elle que nous avions rencontré au Musée d'Orsay) - lui passer le son d'un grelot aux pas des passants

passer dans les trous faire passer surtout dans les creux s'immiscer soi aussi il faut que le ruban de fer passe il va passer dans l'intervalle là bon sang mais surtout dans les joints aussi faut que ça passe, et puis entre les deux planches sur le banc avant de s'asseoir ça va passer je vous dis vous ne voulez pas m'aider bon sang

c'est un rituel

se passer

troquer un rouleau de carton plusieurs rubans de papier une chataigne

repasser une fois deux fois trois fois s'ennuyer ennuyer les passants

laisser passer le temps

passer en arrière-plan, au premier plan

Le froid la peau sèche le fer

sereinement passer le relais à l'air °°° sereinement il passe sous les rubans de papiers°°° sereinement le papier passe sur le pont et se repose sur le pont°°° sereinement les rubans flottent dans le sens de la seine°°°

où est la scène ?

Le fer est violent, agressif, coupant ça fait du bruit

On descend les marches qui se perdent dans le son du fer qui se déplace sous la voûte parfois une voix s'y place, le saxophoniste est parti

construction d'un rideau de fer d'un radeau de fer (peu s'y risquent) faire ramper bruyamment sur un fragment de pont être de fer un raz de marée de petites choses en ferraille toute la journée nous passons à travers l'évènement d'un autre, c'est-à-dire le bizarre

pour fin un monstre passe

LAMO 14

"accorder, s'accorder"
Dimanche 15 février à 12h30. Marché boulevard Richard-Lenoir

appel à participation

"accorder, s'accorder"

Que faire pour s'accorder avec l'espace public ? pour accorder corps et cordes avec un environnement sonore ? Merci de confirmer votre venue, tout corps à cordes bienvenu...

compte-rendu

Etaient présents Gwladys Lecuff, Adrien Bardi, Ute Hausmann, Mariana Tournon, Jorge Rulian Lopez, Prune Bécheau

les sens pleins du monde des carrés le sol piétiné partout au dessus aux pieds des gens il fait beau bouscule ça parle corps abonde à droite à gauche ça sent partout le champ de vision n'est qu' un fragment du champ auditif il y a des yeux partout débordement de la perception

debouts sur une mince corde de concentration très peu de bruit tirée une télé par son fil des cordes au dessus de nos têtes entre les stands rester debout sur un banc au milieu du passage les yeux fermés se frotter aux vendeurs et aux clients froisser des sacs plastiques déambuler avec une guitare imiter les appels des vendeurs ça commente et ça crie très peu de bruit juste marcher ou bien recréer son marché sonore, son petit stand à 2euros 2euros rencontre de Voloka qui joue du gadoulka, il faut accorder le violon avec les yeux

notes

- ne pas chercher à communiquer avec "les gens" mais plutôt à instaurer des relations avec des personnes - prendre le temps de faire les choses c'est le bonheur - sentiment de solitude : importance d'être plusieurs, de se sentir ensemble - avec la connivence on peut ne pas avoir à employer les mots pour communiquer - fierté/honte - l'échange avec Voloka était extraordinaire ; il sera là dimanche prochain

LAMO 15

"seuil solitude soliste"
Dimanche 22 février à 15h. Place du marché Sainte-Catherine (M° Saint-Paul)

appel à participation

"seuil solitude soliste"

où se placer ? où se mettre ? où est-on dans l'espace public ? lors de la séance, chacun essaiera - en immisçant le son aux lisières de l'espace, dans les entre deux, sur les bords - de trouver sa place

compte-rendu

Les solistes solitaires aux seuils

de l'espace des sens (sonore, visuel, tactile, olfactif, gustatif)

Adrien Bardi, Sophie Offenstein, Yuki Shiraishi, Prune Bécheau

s'assied sur un banc s'assied sur le rebord de fenêtre s'assied à côté de quelqu'un qui attend quelqu'un dans une voiture, de l'autre côté de la vitre ;  il recule brusquement la voiture loin s'asseyent sur un banc

est sur les seuils de portes, les bordures de trottoirs,  dans l' entrebaillement du plastique, sur le passage piéton est en plein milieu de la place - danse - en soi l'état de solitude nécessaire à la concentration absorption 

l'arbre

il y a des mouettes

tshshshs...tshshshs....tshshshs le balai la voix les voix que faut-il nettoyer, avec quoi ? 

au milieu danse, il y a besoin du rituel

suit un jeune couple devant un magasin de robes de marriée et reste à la porte (la porte claque)

sourit aux gens réellement, uniquement lorsque sous le rire les muscles de la bouche s'écartent demande du feu aux passants pour fumer des cigarettes

tendent un fil linge de soi coque de noix de coco 

le soliste n'est pas forcément seul

autour il y a le rythme avec  des bouts de bois et les verres du bar à travers le plastique au milieu danse seule

au bout d'un temps la respiration permet de se sentir bien à sa place comme ça et pas autrement chante allongé sous un arbre joue de la guimbarde les branches sont comme des fentes, des crevasses dans le ciel, gris

pas de secret regarde à travers le plastique comme les gens regardent dehors

articulation représentation/communication

se déguise en arbre devant un groupe de visiteurs  suit le groupe de visiteurs

LAMO 16

"tempi"
Dimanche 1 mars 15h15-16h30. métro Barbès Rochechouart

appel à participation

"tempi"

en un même lieu quelles sont les différentes temporalités qui co-existent et comment ? peut-on les concilier avec son propre tempo ? doit-on ? quelle fonction le sonore peut-il avoir dans notre rapport au temps ?

compte-rendu

Etaient présentes Malgorzata Kasprycka et Prune Bécheau

Tour du carrefour dans le sens contraire des aiguilles d'une montre

I - Marche très lente dans le sens de la longueur ; derrière les pigeons s'affairent autour de miettes, ils mangent très vite et puis s'en vont - Le concertina débute andante, tempo de la marche ; en même temps capter le tempo de chacun des passants en marquant leurs pas d'un son percussif - "Vous habitez dans quel quartier ? vous habitez dans quel quartier ? vous habitez dans quel quartier ? on va boire un café ? on va boire un café ? on va boire un café ? on va boire un café ?" il s'en va puis revient trois fois en remarquant l'interaction entre ses pas et la baguette - Tourbillon concertina gong à l'horizontal ; les gens s'arrêtent et regardent ; envenimement temporel, quel a été le déclencheur ?

II - A la place du coeur placer un métronome - se placer entre les deux voies de voitures, au bout du terre-plein avec un concertina (en contre-plongée comme à la proue d'un bateau face à la mer de nuages blanc et quelques oiseaux), à droite les voitures sont là puis s'éloignent, à gauche elles sont loin puis se rapprochent, un euro par la fenêtre

III - compter le nombre de fois que l'on peut traverser la route pendant que le bonhomme est vert en courant : 7 et 8 fois avec des bières adossés à la barrière ; ils se prennent au jeu du bonhomme vert, "on n'a pas le temps" ils comptent le nombre de passages à voix haute "Oui mais pour une étude de terrain, ça n'est pas fiable, il faut aller à la vitesse normale et marcher quoi" en marchant : 3 fois " oui mais si il y a une grand-mère" avec une personne âgée : 2 fois

IV - prendre un livre dans un étalage et le lire à voix haute - trente-deux battements de coeur pendant que le bonhomme est vert - "qu'est-ce que vous faites ? - j'essaie de prendre le temps d'être là - qu'est-ce que vous faites dans la vie ? ça rapporte des sous le temps ? comment vous achetez votre pain après mam'selle ?"

V le ciel : tempo spatial, presque figé les oiseaux : instants de battement d'ailes, planer/errer, inconscience du temps la voie aérienne : tempo du métro toutes les 2-3 minutes au sol : rapidité, éphémère (voitures, piétons, vélos, rollers, poussettes, une feuille morte qui se déplace un peu à chaque passage de voiture puis tombe dans une grille)

- observation sans bouger - délicatement de l'autre côté de la rue le tempo binaire du concertina conforte l'attention à sa respiration - puis en miroir se mettre dans le temps d'une personne (entre nous il y a un temps, et puis un bus qui passe). L'écho se fait dans les deux sens, le reflet fait marcher/traverser la route, en décadence - cadence : valse à deux ; les gens s'arrêtent et regardent

tracer

il y a quelque chose du rituel

appel compte-rendu

sam. 14 2009

à propos de l'espace public

liens :

Terrain n°3 "Ethnologie urbaine" :
http://terrain.revues.org/index42.html

"Maîtrise du corps et espace public" par Francis Mandiague
http://www.revue-interrogations.org/article.php?article=156

documents à télécharger :

" Domaine public ou espace public ? " par Laurent Bosal
domine_public_espce_public.pdf

« Espace public, un concept à retravailler » par Dominique Wolton :
espace public.pdf

"Espace public, espace du public. Le théâtre de rue à l'oeuvre" par Anne Gonon :
espace public espace du public.pdf

"La création artistique dans l’espace public, ou comment susciter de nouveaux imaginaires européens" par la société Ubiqus
nouveauximaginaireseuropéens.pdf

"Art en contexte réel selon Paul Ardenne", publié dans Mouvement :
artencontexteréel1.pdf
artencontexteréel2.pdf

à propos de la musique dans l'espace public

liens :

"Villes-partitions : quand la musique orchestre la polyphonie urbaine" par Morgane Leray :
http://www.fabula.org/revue/document4656.php

"Mélodies urbaines : la musique dans les villes d'Europe (XVIe-XIXe siècles)", compte-rendu sur musicologie.org : http://www.musicologie.org/publirem/livre_melodies_urbaines.html

"Espaces sonores, lieux et territoires musicaux : les géographes à l’écoute" par Claire Guiu :
http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1191

"Pour une géographie des milieux sonores", par Frédéric Roulier :
http://www.cybergeo.eu/index5034.html

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